TROUVER LE MAGASIN

le plus proche de chez vous

Art 34 - associations

wwfDurban
un accord a minima par manque d'ambition politique
Après deux semaines de négo¬ciations dont une session noc-turne, la conférence de l'ONU sur le climat à Durban, en Afrique du Sud, a débouché sur des résultats quantifiables :

une deuxième phase d'engagement au protocole de Kyoto est quasi décidée et un nouvel accord complet doit voir le jour d'ici à 2015. C'est bien, mais c'est hélas trop peu face au défi cli¬matique.
La 17' COP (Conférence des parties) s'est conclue par un accord relativement peu ambi¬tieux qui crée un Fond vert pour le climat faiblement doté financièrement. D'autre part, les représentants des Etats ont reporté à plus tard toutes les décisions principales portant sur le protocole de Kyoto. Pour finir, un engagement ambigu a été pris afin de trouver en 2015 un accord juridiquement contraignant pour limiter le réchauffement de la planète. Selon Samantha Smith, en charge de l'initiative mondiale Climat & Energie du WWF, « les représentants des Etats ont beaucoup brassé de vent alors que leur rôle était de protéger leurs concitoyens. En ce domaine, ils ont échoué. Les analyses scien¬tifiques confirment qu'il faut agir maintenant et vite alors que les phénomènes climatiques ex¬trêmes, les canicules et les inon¬dations, sont en train d'empirer. Il apparaît clairement que les intérêts politiques de quelques-uns ont pesé plus lourd dans la balance que les intérêts de cen¬taines de millions d'individus. Cette conférence se termine laissant la planète dans une situation à risques dramatique. On peut parler de catastrophe à venir quand on sait ce qui nous

attend avec un climat à 4 degrés de plus. On a pu constater, ici à Durban, que des pays comme les Etats-Unis n'étaient pas venus pour permettre d'obtenir un résultat ambitieux. Pour des rai¬sons de politique intérieure, les Etats-Unis se sont arcboutés sur quelques mots alors qu'ils ont échoué sur l'essentiel : prendre les mesures nécessaires pour juguler le péril climatique. On gardera donc en mémoire qu'une poignée de gouvernements comme les Etats-Unis, la Rus¬sie, le Japon et le Canada ont fait obstruction, empêchant ainsi un accord ambitieux mais avant tout réaliste face au drame qui se profile devant nous. A l'inverse, nous avons pu constater avec bonheur qu'un groupe croissant d'Etats partagent une ambition tout autre, en particulier parmi les plus vulnérables, les Etats insulaires ou africains. Nous savons tous que le changement climatique est un problème pla¬nétaire qui nécessite une solution globale ».
VVVVF France
1, carrefour de Longchamp
75016 Paris
Tél.:01.55.25.84.84
Site : www.wwf.fr